Femmes et Engagement comunautaire

Découvrez les outils permettant d’améliorer la collaboration avec la population locale et les utilisateurs et aussi d’obtenir un permis social d’exploitation en veillant à répondre aux différents besoins des femmes et des hommes au sein de la population hôte.
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Suite d’outils 3

Que contient la suite d’outils ?

Seize outils concrets et notes d’orientation ayant pour objet d’aider les entreprises à associer les femmes et les hommes à tous les aspects des projets et aux initiatives de développement communautaire.
Avantages de la participation desfemmes et de la population locale

Associer les femmes améliore les projets — et la situation de la population locale

Concevoir des projets d’infrastructure pour répondre aux besoins des membres de la population n’a rien de nouveau ; toutefois, pour qu’ils aient un impact positif quantifiable, il importe de veiller à ce qu’aussi bien les femmes que les hommes soient consultés et tirent profit des activités poursuivies.
Suite d’outils 3

Comment utiliser cette suite d’outils ?

Les entreprises ne sont pas toutes confrontées aux mêmes défis et n’ont pas non plus toutes les mêmes opportunités. Cette suite d’outils comporte un menu permettant aux entreprises de sélectionner les outils qu’elles veulent utiliser en fonction de leurs besoins et de leurs priorités. Les entreprises ne sont pas obligées d’utiliser tous ces outils et peuvent les employer dans l’ordre qui leur convient le mieux.

Quel est l’impact des questions de genre sur les opérations au niveau de la population locale ?

Ces outils aident les entreprises à comprendre l’impact des projets d’infrastructure sur la population locale. C’est la première étape de la planification de stratégies d’une collaboration avec les membres de la population à laquelle sont associés les femmes et les hommes.

De quelle manière pouvez-vous élaborer des programmes de collaboration avec la population locale prenant en compte les questions de genre ?

Ces outils aident les entreprises à concevoir, élaborer ou améliorer des programmes de consultation des populations locales, de prise de décision, de partage des bénéfices, d’investissement, de planification et d’intervention en situation d’urgence prenant en compte les questions de genre.

Comment institutionnaliser une collaboration avec les populations locales prenant en compte les questions de genre ?

Ces outils offrent le moyen de mesurer les impacts, d’améliorer les pratiques et de veiller à ce que les femmes participent aux mécanismes de transparence et de responsabilisation.

Exemples et études de cas
Renforcement des capacités dans le cadre des opérations de réinstallation au viet nam
Le projet d’hydroélectricité Song Bung 4 au Viet Nam, qui est le premier projet de ce type bénéficiant d’un financement de la Banque asiatique de développement, a adopté une approche proactive pour promouvoir l’égalité des genres en mettant en place un processus complexe de réinstallation et de rétablissement des moyens de subsistance des minorités autochtones et ethniques. Les qualifications et les capacités des femmes ont été renforcées dans le contexte de l’adaptation des pratiques agricoles traditionnelles par des formations portant sur l’établissement de rizières humides, la culture du haricot, du maïs et de légumes en potager, l’élevage et la pêche. Les activités de mise en valeur communautaire des forêts ont également donné lieu à d’étroites consultations avec les femmes de la minorité Co Tu, notamment au sujet de la sélection des arbres devant être plantés, de la protection des forêts naturelles, de l’emploi d’engrais verts, du désherbage et du jardinage. Des classes d’alphabétisation ont en outre été organisées dans les villages concernés dans lesquelles les femmes constituaient la majorité des participants. Le ciblage des femmes dans le cadre des services de vulgarisation et le recours à des vulgarisatrices basées dans les communautés locales ont été motivés par le rôle de tout temps important joué par les femmes Co Tu dans l’agriculture et la production de denrées alimentaires.
Rapprochements virtuels d’entreprises grâce à WeConnect
En juin 2020, WEConnect International avec l’appui, notamment, d’IFC et de l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) a organisé une série de rencontres virtuelles visant à rapprocher de grandes entreprises avec des petites et moyennes entreprises appartenant à des femmes certifiées par WEConnect International en Amérique latine et dans les Caraïbes. Cinq rencontres couvrant différentes catégories de produits et services (technologies, services entreprises, communication et marketing, produits agricoles et alimentaires, et produits et services relatifs à la COVID-19) ont eu lieu. Un mois plus tard, quatre acheteurs institutionnels ont déclaré qu’ils souhaitaient participer à des réunions supplémentaires avec 18 de ces entreprises dans différentes catégories de produits et services.
Un nouveau marché et de nouvelles opportunités économiques en somalie
Durant la construction du nouveau marché local de Bossaso, dans le nord de la Somalie, le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) a mis l’accent sur la prise en compte systématique des questions de genre dans le cadre de la collaboration avec la population locale et des formations axées sur le renforcement des qualifications. Pendant le projet, l’UNOPS a collaboré avec plus de 2 000 entrepreneurs de sexe masculin et féminin et a consulté ces derniers pour s’assurer que la conception et la construction du marché répondraient aux besoins des utilisateurs finaux et accroître l’adhésion de la population locale au produit final. Plus de 200 commerçants, dont 90 % étaient des femmes, ont de surcroît reçu une formation commerciale et bénéficié d’un programme de démarrage. Grâce au marché qui vient d’être construit et aux qualifications qu’ils viennent d’acquérir, les commerçants locaux dégagent un revenu suffisamment élevé pour pouvoir subvenir aux besoins de leur famille et contribuer au développement économique et à la stabilité de la région.
ScaleX : fourniture d’un appui aux femmes pour les aider à développer leurs activités
ScaleX est une initiative pilotée par IFC et lancée par cette dernière avec We-Fi dans le but de réduire les disparités dans les financements accordés aux femmes et aux hommes. Selon les études réalisées en partenariat par IFC, le Laboratoire d’innovation sur le genre et l’égalité des sexes du Groupe de la Banque mondiale et Village Capital, les femmes dirigent la moitié des jeunes entreprises participant à des programmes d’accélérateurs. Elles continuent néanmoins de souffrir d’un accès nettement plus limité à des capitaux. Pour remédier à ce problème, le programme, ScaleX fournit aux accélérateurs apportant un soutien aux entrepreneures des incitations en leur versant une prime de 25 000 dollars pour chaque entreprise dirigée par une femme qu’ils aident à mobiliser au moins 1 million de dollars auprès d’investisseurs. Ces primes, qui offrent aux fonds de capital-risque la possibilité de s’engager à investir dans des entreprises dirigées par des femmes dans des pays émergents, permettront de catalyser un montant global de 40 millions de dollars au profit de nouvelles entreprises de ce type durant la phase pilote.
Renforcement de la situation des détaillantes en turquie
Pour remédier aux disparités entre les genres le long de sa chaîne d’approvisionnement, Boyner Group, qui est la plus grande société de vente au détail de la Turquie, a forgé un partenariat avec IFC pour lancer le Programme d’autonomisation des entrepreneures dans la chaîne d’approvisionnement en 2014. Ce programme, couramment qualifié de « Programme bon pour les affaires », forme les femmes propriétaires d’entreprises de fournisseurs et accroît ainsi leur aptitude à obtenir des financements et à améliorer leurs résultats. Il a également formé des entrepreneures, développé des marchés et des réseaux pour les femmes et accru les possibilités de financement de ces dernières. Au nombre des avantages qu’il a procurés figurent la constitution par les participantes d’un réseau de pairs, l’amélioration de la planification des activités et de la motivation des entreprises, et le renforcement des réseaux commerciaux ainsi que des relations avec les banques et d’autres entreprises.
La violence basée sur le genre liée à des projets nuit à ces derniers et aux populations locales
En 2015, un projet financé à hauteur de 265 millions de dollars par la Banque mondiale dans le but d’améliorer le réseau des routes nationales en Ouganda a été annulé à la suite, notamment, d’allégations de sévices sexuels sur mineurs par des entrepreneurs publics. Deux autres projets ont également été suspendus pour ces motifs dans l’attente des résultats de l’enquête. Comme en témoigne cet exemple, les allégations d’inconduite sexuelle et de violence basée sur le genre ont de graves répercussions pour les projets lancés par les institutions membres du Groupe de la Banque mondiale. Ces comportements sont contraires aux principes de sauvegardes environnementale et sociale et aux normes de performance du Groupe de la Banque et peuvent justifier la suspension ou l’annulation d’un projet, même lorsque les comportements inacceptables sont le fait de sous-traitants.